Recrutement médical : Quelles sont les politiques en vigueur pour améliorer les recrutements ?

Le recrutement médical s’avère parfois un véritable casse-tête tant pour les candidats que pour les professionnels à la recherche de médecins, infirmiers, sages-femmes… Face à cette situation, des initiatives ont vu le jour pour améliorer ces recrutements. Lesquelles ? On vous les présente !

Rendre les études de médecine moins sélective

Le nombre de postes vacants pour les médecins généralistes est conséquent comme il est possible de le constater sur pnp-conseil.com qui recense toutes les offres d’emploi dans le secteur médical.

Pour faciliter le recrutement médical, la solution soumise par Emmanuel Macron durant sa campagne électorale est de mettre fin au numerus clausus caractéristique des années de médecine. En effet, à la rentrée 2020, il n’y aura plus de places limitées en fin de première année d’étude de santé commune qui permet ensuite de rejoindre les études de médecine. Il y a aujourd’hui, sur 60 000 inscrits, trois quarts des candidats qui échouent à la première année. L’idée est de stopper ce gâchis humain et de décourager les candidats. Une initiative qui pourrait déboucher sur plus de candidats et donc de médecins à l’avenir.

Toutefois, des procédures sélectives seront mises en place à l’issue de la seconde et la troisième année car l’excellence de la formation doit rester une priorité, elle se veut seulement moins académique.

Le recrutement médical de médecins généralistes grâce au plan santé

Le recrutement médical est encore plus problématique dans les déserts médicaux, ce qui est le cas dans les zones rurales mais aussi dans les quartiers urbains périphériques qui sont réputés difficiles. Le nombre de médecins y est largement insuffisant et les candidats manquent.

Face à cela, des initiatives locales sont mises en place pour trouver des médecins comme cela est indiqué sur astuce-sante.fr mais le gouvernement a également annoncé le recrutement de 400 médecins dans ces milieux défavorisés qui seront salariés par les hôpitaux de proximité et centres de santé. La formule devrait séduire les jeunes médecins qui ne peuvent pas se mettre à leur compte ou ceux qui sont en fin de carrière. Et de ce fait, le recrutement médical sera plus aisé dans ces milieux où le désert médical sévit.

À cela s’ajoute la création du métier d’assistants médicaux qui viennent épauler les médecins libéraux par la réalisation de tâches simples comme l’administratif, la prise de température, de tension, la vérification des vaccins… « Ces postes seront subventionnés par l’État si le médecin généraliste s’engage à prendre de nouveaux patients et à assurer les urgences » dit Felix M’Bappe.

Des compétences managériales qui s’améliorent

Si le recrutement médical est si difficile à mener pour les hôpitaux, c’est parce que les étudiants ne disposent pas de suffisamment d’informations sur les parcours et les modalités de recrutement selon une étude menée par la FHF (Fédération Hospitalière de France) et qui a sondé plus de 5 600 médecins et étudiants en médecine. 68 % des médecins regrettent même de ne pas avoir bénéficié d’un accompagnement durant leur parcours professionnel.

Des efforts managériaux sont donc mis en place pour mieux encadrer ces futurs médecins avec des formations et des coachings. À cet effet, on peut citer l’initiative de la FHF qui vient de lancer le MOOC attractivité qui vise à promouvoir les bonnes pratiques dans les établissements de santé à l’aide de tutoriels et d’outils. Le but est que le nombre de personnels dans le secteur médical, qu’il n’y ait plus de pénurie, aujourd’hui très importante dans le milieu hospitalier, ce qui permet un recrutement médical plus aisé.