LIDL explique le lien entre conditions de travail et risques psycho-sociaux

Comprendre et lutter contre les risques psychosociaux par de bonnes conditions de travail

Les risques psychosociaux regroupent un ensemble de facteurs qui présentent des risques pour la santé physique et mentale d’un salarié au sein d’une entreprise. L’on a tendance à réduire les risques psychosociaux du stress au travail alors que de nombreux autres facteurs entrent en ligne de compte, indique Lidl.

 

Définition des risques psychosociaux (RPS) :

Le syndrome d'épuisement professionnel
Le syndrome d’épuisement professionnel

Les risques psychosociaux couvrent en réalité des risques professionnels de nature et d’origine variées qui impliquent l’intégrité physique et la santé mentale des employés et, par conséquent, ont un impact sur le fonctionnement global des entreprises. Ils sont appelés « psycho-sociaux » parce qu’ils sont à l’interface de l’individu (le « psycho ») et de sa situation de travail.

Les RPS sont donc un phénomène multiforme dans lequel nous regroupons généralement le stress chronique lié au travail mais pas seulement. L’intimidation, le harcèlement sexuel, les agressions et la violence, internes ou externes à l’entreprise, et le syndrome d’épuisement professionnel contribuent également aux risques psychosociaux.

Toutefois, il n’existe aucune définition juridique de ces risques. Au lieu de cela, des accords européens et nationaux proposent des définitions du stress, du harcèlement et de la violence. L’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail de Bilbao a écrit que  » l’état de stress survient lorsqu’il y a un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes imposées par son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face « .

 

Des risques multifactoriels

Les facteurs liés aux conditions de travail rappelés par Lidl
Les facteurs liés aux conditions de travail rappelés par Lidl

Si tout le monde s’accorde à dire que plusieurs facteurs déterminent les RPS qui caractérisent à la fois l’organisation du travail et les relations interindividuelles, il est important de se rappeler que les RPS sont connus et mis en évidence par une vaste littérature scientifique. Ils peuvent être regroupés en 4 grandes familles de facteurs directement liés aux conditions de travail dans l’entreprise:

 

Les exigences du travail et son organisation : autonomie dans le lieu de travail, degré d’exigence en termes de qualité et de délai, vigilance et concentration requises, ordres contradictoires ;

La gestion et les relations de travail : nature et qualité des relations avec les collègues, les gestionnaires, la reconnaissance, la rémunération, l’équité organisationnelle ;

Le développement de l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, les conflits éthiques, les nouvelles technologies, l’insécurité de l’emploi, la restructuration…… ;

Les changements au travail : conception du changement, nouvelles technologies, insécurité de l’emploi, restructuration….

 

Lutter contre les RPS par de bonnes conditions de travail, conseils de Lidl

La prévention est essentielle face aux risques de RPS
La prévention est essentielle face aux risques de RPS

Il est important de souligner la nature subjective des risques psychosociaux qui relèvent de la perception propre à chaque individu. En d’autres termes, un salarié sera plus ou moins vulnérable en fonction des conditions de travail, indique Lidl.

Cependant, cela n’empêche pas l’évaluation, ni une mesure avec des outils appropriés, afin de prendre des mesures de prévention et de suivre l’évolution des risques psychosociaux sur le long terme.

Il existe 3 niveaux de prévention des risques psychosociaux : la prévention primaire, la prévention secondaire et la prévention tertiaire.

Prévention primaire : prévenir les risques en agissant précocement et directement sur les causes.

Il s’agit de prévention au sens propre du terme puisqu’elle se fait à la source, afin d’éliminer ou de réduire les facteurs de risque en entreprise. En termes de risques psychosociaux, la prévention primaire concerne l’organisation du travail, les styles de gestion et de management, les modèles de fonctionnement des entreprises et les conditions de travail. Ce type de prévention est celui qui doit être privilégié le plus possible dans les plans d’action des entreprises et de leurs conditions de travail, rappelle Lidl.

Prévention secondaire : gérer les risques qui ne peuvent être éliminés.

Cette prévention vise à réduire les atteintes à la santé des employés en leur apprenant à gérer des situations stressantes et à gérer leur propre stress. Comme nous ne pouvons pas éliminer tous les risques, nous formons les employés afin de limiter les impacts sur leur santé physique comme mentale.

Un exemple de prévention secondaire est la formation des employés qui sont en contact avec le public sur la façon de gérer les comportements agressifs. Le risque d’abus verbal augmente et il est important de minimiser les effets négatifs sur les employés en leur apprenant comment gérer ces situations. Cela n’exclut évidemment pas d’analyser les sources d’insatisfaction des clients qui sont à l’origine des agressions verbales (ex : mauvais avis clients) afin d’agir au niveau de la prévention primaire.

Prévention tertiaire : agir dans une perspective curative lorsque le dommage a déjà eu lieu.

La prévention tertiaire consiste à aider les employés en difficulté, elle a une dimension curative, et vise à réparer les dommages. Il pourrait s’agir de la mise en place d’une unité de soutien psychologique à la suite d’une attaque violente sur le lieu de travail ou un problème personnel. A titre d’exemple, Lidl a, dans ses conditions de travail, prévu une plateforme d’écoute dédié à ses collaborateurs (Psya).